| Alors que le ministre des Affaires étrangères vient d’exhorter l’Union européenne à « sévir » contre Shein, la CPME insiste sur l’absolue nécessité d’une réaction forte et immédiate de l’Union européenne pour protéger son tissu économique, avant qu’il ne soit trop tard. Depuis plusieurs mois, la CPME alerte en effet sur les conséquences de ces produits à bas coût importés massivement, qui menacent directement les entreprises françaises. Il suffit pour s’en convaincre de constater, partout sur le territoire, la véritable hécatombe actuelle des commerces de proximité non alimentaires. Face à cette urgence, la Confédération préconise d’adopter sans délai des mesures visant à : – supprimer la franchise douanière sur les petits colis – mettre en place de frais de gestion d’un minimum de 5 euros par article pour les colis de moins de 150 euros en provenance de pays extra-européens – renforcer les contrôles de conformité sur les produits importés – interdire la publicité de la fast fashion – déférencer les plateformes en ligne qui ne respectent pas les normes de l’Union européenne (UE). Ces mesures enverraient le signal fort selon lequel l’UE est enfin capable de défendre ses entreprises et ses citoyens – consommateurs face à des pratiques commerciales brutales qui détruisent son économie. A défaut, il est à craindre que le monde entrepreneurial ne finisse par questionner l’utilité même des instances européennes. Et ce, d’autant plus que les Etats-Unis ont su réagir rapidement et faire drastiquement chuter le nombre de colis en provenance de Chine. |