Mais qu’est ce qui fait courir Terence Robert ? Adhérent à la CPME Gironde depuis 4 ans, cet infatigable entrepreneur dispose de plusieurs mandats, à l’URSSAF 33, l’URSSAF Nouvelle-Aquitaine et la CPAM. Un triple engagement qui en dit long sur l’état d’esprit de ce dirigeant, fondateur de CGI Patrimoine.
Entre deux rires chaleureux, Terence Robert l’avoue : c’est un peu « Monsieur 100 000 volts », qui a toujours un grand projet dans les cartons, sinon, il s’ennuie ! La fibre entrepreneuriale, il l’a éprouvée très tôt, lorsqu’il était encore étudiant à la faculté d’économie de Bordeaux. Nous sommes en 2010, en pleine crise des subprimes. Au bord du naufrage, les acteurs du courtage et du crédit quittent le navire et se retirent du marché. « Il y avait une place à prendre, alors avec mon père, nous avons créé la société CGI Patrimoine, spécialisée dans le courtage, l’immobilier et la gestion de patrimoine. En y repensant, l’entrepreneuriat m’a toujours animé, je n’ai jamais été salarié de ma vie ! » Il faut dire que Terence Robert a de qui tenir : son grand-père et son arrière-grand-oncle avait déjà la fibre entrepreuneuriale, en dirigeant tous deux une agence immobilière.
Devenir mandataire, c’est agir, élever sa voix !
Si l’esprit d’entreprendre fait partie de l’ADN familial, l’engagement personnel aussi. Depuis 4 ans, Terence Robert a rejoint les rangs de la CPME Gironde, et très vite, il a souhaité s’investir en acceptant un premier mandat à l’URSSAF départemental. « Je suis également mandataire suppléant à l’URSSAF Nouvelle-Aquitaine et à la CPAM, » souligne-t-il.
A la question, « pourquoi ce triple engagement ? », Terence Robert répond de façon simple et directe : « En tant que dirigeant, on subit certaines décisions, parfois arbitraires ou injustes. Devenir mandataire, c’est finalement devenir acteur de ses choix et de ses engagements. On élève sa voix, on participe aux décisions et à la vie de la société. Bref, on agit ! Cela permet également de bien comprendre les rouages des différentes institutions. »
Une centaine de dossiers par an
En tant que mandataire URSSAF, Terence Robert participe aux Conseils d’Administration et sert de relais d’information pour toutes les décisions prises en haut-lieu. Parmi ses autres missions, Terence assiste à certaines commissions comme l’IDIRA, un organisme chargé d’examiner les dossiers de redressement judiciaire. « L’IDIRA a un rôle purement consultatif : nous statuons sur les chefs de redressement de l’URSSAF, regardons les pièces fournies par le dirigeant… Les règles prêtent parfois à interprétation, et les dirigeants sont souvent de bonne foi. »
Chaque année, la commission examine plusieurs centaines de dossiers. « Ce qui est intéressant, c’est que chacun peut porter sa pierre à l’édifice et porter un regard neuf, en fonction de son expérience et son expertise. Cette même règle prévaut également pour les dossiers de la CPAM, sur des sujets ciblés comme les arrêts maladie longue durée. Je ne connais rien aux règles sociales, en revanche, mon regard expert sur toutes les questions financières, peut être d’un grand secours. »
Un engagement citoyen
Bien entendu, devenir mandataire ne s’improvise pas. « Il faut se sentir concerné et intéressé par le sujet, sinon, c’est une bouteille à la mer, » prévient Terence Robert. Certains mandats sont plus chronophages que d’autres, c’est un engagement citoyen, un investissement personnel fort. » C’est pour ces mêmes raisons que Terence Robert a rejoint la CPME Gironde qui rassemble une mosaïque de chefs d’entreprise, aux profils variés. « Une diversité qui en fait toute sa richesse et sa force ! »
Sushis et immobilier
Optimiste malgré la crise, Terence Robert compte poursuivre ses engagements de mandataire – avec une ferveur renouvelée – pour soutenir certains dirigeants en grande difficulté. Dans ces cartons, l’éternel entrepreneur porte aussi de nombreux projets, comme celui d’ouvrir un restaurant de sushis à emporter à Martillac. Son regard sur la crise ? Sévère et sans illusion. « Comme beaucoup, j’ai dû alléger le bateau pour passer les coups de tabac de 2020. Vous savez, l’immobilier ne sort pas indemne de cette crise. Certes, il y a une vraie envie de la part des acheteurs d’acquérir une petite maison avec jardin. Malheureusement, la promotion immobilière fait face à une raréfaction du foncier, et l’accès au crédit s’est fortement durci. En Espagne, ils sont beaucoup plus pragmatiques : il suffit d’apporter 25 % du prix du bien et une garantie réelle. Le reste n’est que littérature… »