Militante et engagée jusqu’au bout !

Adhérente à la CPME Gironde depuis une dizaine d’années, Camille de Amorin Bonneau dispose également d’un mandat au CESER*. Cette cheffe d’entreprise, qui a créé Vision Project à 24 ans, est avant tout une dirigeante engagée, soucieuse de défendre les intérêts des TPE/PME en région.

Vous avez créé Vision Project en 2009 : comment est née cette idée ?

Pendant mon DUT Techniques de commercialisation, l’option Entrepreneuriat m’a permis de m’essayer à la création d’entreprise et de commencer à m’y préparer. Diplôme en poche, après une première expérience dans le commercial sur le sud-ouest, les missions en Interim dans différents secteurs m’ont permis de gagner rapidement en expérience. Sur le terrain, je me suis vite aperçue que les TPE/PME n’étaient pas bien armées face aux problématiques de marketing. Or, elles auraient pu s’emparer de ces outils pour nourrir leur croissance ou développer leur notoriété. De ce constat est née Vision Project, en 2009.  Une société de conseil, qui accompagne les TPE/PME dans le déploiement de leur stratégie marketing, de façon externalisée. Vision Project couvre tous les secteurs d’activités et collabore avec un réseau de professionnels pour les expertises complémentaires (ingénierie technique, juridique, graphisme, développement web, imprimerie…) pour assurer des prestations complètes et opérationnelles. L’idée est de permettre aux entrepreneurs de bénéficier d’un « département marketing externalisé », qui accompagne leurs stratégies et leurs mises en œuvre : développer une nouvelle offre, recalibrer un service, diversifier la clientèle, offrir une nouvelle expérience client, lancer un nouveau produit…

Vision Project dispense également des modules de formation pour permettre aux TPE/PME de monter en compétences et d’être plus autonome sur cette discipline.

Très vite, vous avez rejoint la CPME Gironde… Pourquoi cet engagement ?

Comme tout entrepreneur, j’ai connu les montagnes russes de l’entrepreneuriat, avec ses remises en question. Très clairement, j’avais besoin d’être accompagnée, soutenue mais aussi d’échanger avec mes pairs pour rompre la fameuse solitude du dirigeant. J’ai également ressenti le besoin de m’investir sur le terrain.  Dès 2009, j’ai rejoint la Commission Innovation, qui organisait à l’époque les Trophées Innovation CPME. S’investir, se sentir utile, défendre l’intérêt général ont toujours fait partie de mon ADN. Alors, lorsque la CPME Gironde m’a pressentie comme conseillère au CESER Aquitaine, j’ai foncé. C’était une belle marque de confiance, et une belle opportunité pour défendre les TPE au niveau régional.

Vous êtes désormais vice-présidente du CESER, et présidente de la Commission « Développement des territoires et des mobilités »… Quelles sont vos missions en tant que mandataire CPME ?

Composé de femmes et d’hommes engagés, représentant la société civile organisée, le CESER a pour mission d’éclairer l’exécutif régional afin d’améliorer l’action publique, par des propositions concrètes. En tant que mandataire CPME, mon rôle est de porter la voix des TPE et de défendre leurs intérêts auprès de la Région. Certains dispositifs ou certaines actions menées à l’échelle régionale sont calibrés pour les grands groupes, mais s’avèrent peu adaptés aux TPE. Notre rôle est de faire bouger les lignes, donner une vision de l’économie régionale plus accessible aux TPE… Le CESER adresse des avis, des rapports et des recommandations aux grands acteurs économiques locaux. Au travers de nos différentes Commissions de travail, nous proposons des sujets de réflexion, qui viennent nourrir les échanges et qui participent à l’animation du débat public.

La Commission « Développement des territoires et des mobilités », que je préside, a récemment porté sa réflexion sur l’utilité de la LGV Bordeaux-Toulouse, ses enjeux, son intérêt pour les TPE/PME néo-aquitaines. Précédemment, le CESER a mené tout un travail de réflexion avec l’INSEE pour faire reconnaître le poids économique des TPE/PME, premier employeur français! Jusqu’à 9 salariés, le dirigeant s’avère essentiel à la production. Il cumule de multiples casquettes, ce qui engendre une « sur-sollicitation », souvent minorée ou ignorée.

C’est un engagement fort et prenant ?

Ce mandat au CESER demande beaucoup d’investissement, et j’y consacre un jour par semaine a minima. C’est un mandat long (6 ans), qui requiert du travail, une capacité à la coopération avec des acteurs qu’on ne rencontrerait pas ailleurs, ainsi qu’un regard aiguisé sur les politiques des collectivités territoriales… Après ce mandat, je laisserai ma place, car je pense que la CPME sera toujours mieux représentée en démontrant sa diversité !  Mon engagement prendra d’autres formes, je poursuivrai, en tous cas, mon engagement à la Commission des Mandats de la CPME Gironde. Militante et engagée jusqu’au bout !

*Conseil économique, social, environnemental régional


CPME Gironde